Make me feel I wannabe ♦ Feat Eriko, Ruby & more

Si vous veniez à l'instant de marcher le long du couloir des dortoirs filles, nul doutes que vous auriez croisez Eriko, se diriger vers les escaliers d'un pas léger. Casque autours du cou, elle fredonnait l'un des chants de Noël anglais dont elle raffole presque autant que l’hiver. De loin, on aimerait presque lui lancer « Fais gaffe aux marches, grande gourde ! » avec le pressentiment qu'avec un tel entrain, cette belle bécasse pourrait bien s'improviser "Idole Volante". La descente se fit sans chutes bien que sous des bruits titanesques. En effet, les élèves de l'étage inférieur l'entendait sauter comme une masse sur le sol. C'était presque habituel, Eriko était fort bien curieuse de savoir à combien de marches pouvait elle sauter avant d'atteindre le sol. Elle en était à cinq et tout le bâtiment était quotidiennement mit au courant de son avancé. Mais où allait-elle avec autant d'allégresse ? Juste dehors, sans prétention. Un samedi matin de décembre, les fêtes de fin d'années approchaient. Noël … Une fête qui sied plutôt bien à Eriko qui avait déjà tricher trois fois avec son calendrier de l'avent.
Une fois à l'extérieur du bâtiment, écharpe au cou et sac à l'épaule, Eriko prit une immense bouffée d'air. Aviez-vous remarquée que d’hivers avait une odeur ? Une senteur fraîche, humide et boisée ? C'est un arôme quasi indescriptible qu'il faut sois-même ressentir pour le discerner. Un peu comme Eriko en somme. D’ailleurs celle-ci en avait tellement respirer de ce frigide parfum qu'elle éternua aussitôt, assez bruyamment pour que les élèves à proximité lui rétorque « à tes souhaits ». Après des remerciemments embarassés, elle continua son avancé en direction des jardins. Au fur et à mesure qu'elle marchait, sa réjouissance retombait. Pas un centimètre de neige n'était visible sur la végétation, qu'elle tristesse. Néanmoins l'adolescente se laissa consolée par la beauté luxuriante de la végétation. Pouvait-on faire plus divin qu'un chœur de plantes et de fleurs robustes, sertient d'une éclatante rosée révélé par le froid et l'humidité ? Eriko se mit à croupi devant un par-terre de gerberas pour en observer toute la finesse des gouttes qui leurs servaient de parures. Une vrai gosse, elle en oublia complètement ce pourquoi elle s'était rendue à l'extérieur. Il y avait en effet une raison à cette promenade matinale. Elle leva un instant les yeux au ciel, comme si cette mimique lui permettrait de recouvrer mémoire puis, un son éloigné mit un terme à sa remémoration. Une sonorité grave, languissante. Son intéret la poussé à se redresser aussitôt et chercher du regard la source de cette gracieuse ritournelle. Le souvenir d'une chanson en surgit. La mélodie n'était pas la même, toutefois l'impression de nostalgie était identique. A voix basse elle se mise à fredonner ce qu'elle imaginait avoir délaissée.

- Une ancienne ritournelle, autrefois en décembre... ♫

A cet instant elle crû pleurer. Cette chanson d'une exceptionnelle beauté lui avait échappée, quand bien même elle l'a connaissait par cœur, étant plus jeune. "Loin du froid de décembre", Anastasia. Lentement, la brune parcourait le long des chemins en pavés, comme attirée par le frotemment du violoncelle qu'elle venait de discerner. Enfin, à son extrémité, un banc en fonte blanche disposé sous un arbre accueillait le fin gabarie d'une joueuse solitaire. Elle ne semblait pas avoir encore remarquée notre chanteuse qui, sans bouger, examinait les mouvements de son archet sur les cordes de l'instrument, presque aussi énorme que sa musicienne. Eriko n'avait jamais étudier le moindre instrument de musique, elle ne pouvait dès lors s'empêcher de regarder très fixement les instrumentistes afin de déchiffrer leurs techniques d'utilisation. Elle n'y saisissait strictement rien mais son admiration était vaste. Cette lycéenne, qui pouvait-elle bien être ? De là où elle se tenait, notre protagoniste entrevoyait un corps maigre, minuscule, fardé d'une peau blanche. Rebutant pour certains mais adorable pour Eriko : Elle l'a percevait comme une poupée vivante. Ses cheveux, noirs comme l'encre, astucieusement effilées, embellissait son épiderme pâle. Elle fermait les yeux lorsqu'elle jouait bien que le temps d'un bourdon, ses mirettes s'ouvrirent et son observatrice y distingua un œil vert. A ses yeux, cette petite était en elle-même pleine de grace et de poésie. Confiante maintenant qu'elle l'avait bien scrutée, Eriko s'engagea vers elle.

- Bonjour ! lui lança t-elle avec un large sourire.

Connaître de nouvelles têtes était l'une de ses plus grandes distractions. Assimiler un nombre infini de personnalités différentes, voilà une bien belle débauche que s'était projetée l'adolescente qui concevait l'idée que tout les individus, quelque soit le physique, les défauts ou l'handicape, étaient suceptibles de devenir un excellent ami.