Quel est votre dernier CTRL + V ?

"C'était encore une de ces journées comme les autres. Un chaleureux soleil, presque aucun nuage à l'horizon, seul les sifflements des oiseaux venaient pénétrer dans cette immense plaine azuré où le calme régnait. Le bruissement du vent soufflait à travers les mèches du jeune pianiste, ses cheveux d'un bleu plus profond que celui du ciel virevoltait au grès de l'alizé. Masato admirait le ciel, vagabondant d'un pas lent aux alentours de l'établissement, pour évacuer toutes ses pensées dans l'immensité du firmament.

Il était enfin tranquille, il pouvait respirer, prendre l'air, sans aucune compagnie, seul, libre. En profiter pour vider son esprit, marchant paisiblement sans même regarder exactement où il allait. L'inspiration lui venait tellement plus vite quand il était au calme, les notes de piano s'accumule, ses doigts suivants le rythme de ses pensées, comme s'il jouait de son instrument favoris. Cette mélodie était douce, peut être même accompagné d'un autre instrument. Le pianiste avait l'habitude d'entendre le saxophone de son colocataire jouait à l'unisson avec lui. C'est bien un des seuls moment où il accepte d'écouter et de rester avec lui.

Le temps passait, ne se rendant pas compte vers où il se dirigeait. Sans le savoir, il s'orientait en direction d'un groupe de filles, dont les rires s'entendaient à plusieurs mètres déjà. Ces gloussements le coupaient dans ses pensées, dans sa mélodie. Il ferait mieux de s'éloigner avant d'être repéré. En détournant le talon, il s'apprêtait à se conduire vers un de ces endroits favoris, pour lui comme pour d'autre. Un lieu calme, paisible, où il n'y a que de l'herbe et le ciel. Bien qu'il était sûr que l'endroit serait déjà pris, il s'y rendait quand même. Priant intérieurement pour qu'il n'y ait personne, et surtout pour qu'il n'y ait personne qu'il connait.

Mais malheureusement, ces prières ne s'étaient pas fait entendre, tout au contraire. Sur l'herbe du jardin, à la façon d'un cowboy, mais sans l'allure, était allongé le seul être qu'il ne voulait ni voir, ni croiser, ni entendre parler. C'était bien lui, son fameux colocataire, Ren, qui pour lui n'était rien d'autre qu'un imbécile coureur de jupons. Bien qu'à son habitude, Masato aurait trouvé un moyen de l'embêter, il allait s'en empêcher, cette fois. En train de dormir, il serait une cible trop facile pour lui. Il réfléchissait un instant. Finalement, pourquoi rater une si belle occasion ? Il devait toujours se venger de la dernière fois. Ou celle d'encore avant. En vrais, il ne les comptait plus tellement, ils se cherchaient en permanence. C'était comme une distraction, qui n'allait jamais cesser. Dans le fond, ça les amusait.

Le pianiste s'approchait lentement de son rival, pas à pas. Enfin arrive juste à côté de lui, il se demandait qu'est-ce qu'il pourrait lui faire. Il n'y avait rien à lui mettre à la figure mise à part sa main. Mais ça serait trop banal, trop simple, et il n'avait pas envie de se battre aujourd'hui. Juste envie de lui pourrir la journée. Il fouillait dans son sac. Vide. Sauf des cahiers et son thermos remplis de thé. Il n'avait pas trouvé l'occasion de finir son thé, maintenant qu'il y repensait. Il déposa son sac, pris son thermos, l'ouvrit, attendit un instant.. puis vida le contenu sur la figure de son cher ami. Et dans les cheveux aussi, faut pas oublier. Comme ça il lui ficherait la paix pendant un moment, le temps qu'il retrouve des cheveux au minimum sec. Il avait déjà un sourire narquois quant à sa réaction."