Le Blond, la Punk et la drôle de mèche. [PV Ren]

Bruit. Bruit, bruit, bruit, énormément de bruit. C'était ainsi tous les jours, à cette même heure libératrice, au moment où cette sonnerie stridente retentissait dans tout l'établissement, annonçant finalement la fin d'une dure journée de cours. Les élèves soupiraient de soulagement, se mettaient à rire sans raison, discutaient, criaient, exprimaient un peu trop leur joie au goût de la grande blonde. Les classes étaient nombreuses et peuplées, le brouhaha s'intensifiait insupportablement au fil des secondes. Yû était déjà d'humeur massacrante, après avoir passé une nuit infernale dont elle connaissait la cause : ce phénomène malheureusement périodique qui revenait tous les mois, celui qu'elle redoutait plus que tout. Les règles. A chaque fois qu'elle allait les avoir, elle dormait mal, avait étrangement chaud, s'emportait encore plus vite que d'habitude -déjà que sa patience était limitée lorsqu'elle était dans son état normal... C'était ce qu'elle haïssait sans doute le plus dans sa vie, si on exceptait son père et ses disputes avec sa soeur. Enfin bref.

La jeune guitariste soupira longuement, rangeant ses affaires à son rythme. Elle attendrait que les autres partent devant. Yoru avait quelque chose à faire et devait se rendre à la salle d'enregistrement, ainsi Yû passerait son après-midi seule et tranquille. D'un côté ça la rassurait de savoir que sa soeur ne serait pas là, au moins elle ne s'énerverait pas sur elle pour un rien comme il lui arrivait trop souvent de faire dans ces périodes-là. La classe se vida peu à peu et lorsqu'il ne resta que quelques adolescents pas trop bruyants, la punk se décida à bouger ses fesses de la chaise. Elle prit son sac et alla chercher sa guitare posée dans le fond de la classe, la mettant sur son dos. Elle sortit de la pièce et parcourut les couloirs, sans vraiment faire attention à où elle allait. Elle atteint tout de même sa chambre plus au hasard qu'autre chose, n'ayant pas vraiment l'intention de s'y arrêter. Elle avait marché du bâtiment A jusqu'au C et ne s'était rendue compte de rien...? Eh bien, la lycéenne avait décidément la tête dans les nuages. Mais vu qu'elle y était, autant déposer son sac de cours. Elle s'exécuta, retira sa veste d'uniforme, déboutonna un peu plus sa chemise déjà ouverte et desserra sa queue de cheval haute, laissant des mèches dans tous les sens. Elle se sentait déjà mieux, plus décontractée, plus libre de mouvements. Son instrument toujours avec elle, elle ferma la porte d'un coup de pied et enfonça ses mains dans ses poches pour se diriger vers le bâtiment B, cette fois, vers les salles insonorisées. Il n'y avait jamais grand monde à ces heures-ci, les cours venaient de finir et à part les glandeurs qui n'avaient pas fini leurs travaux à temps et s'y mettaient au dernier moment, les salles étaient vides.

Elle s'approcha pour actionner une poignée au hasard... Et ce dernier voulut qu'une personne sorte de la pièce à ce moment exact. Elle poussa donc la porte et la personne derrière se la mangea en pleine poire, reculant de quelques pas et faisant tomber quelque chose. Un étui ?

- Pfff ! Fais gaffe un peu ! s'exclama Yû, s'armant de toute sa mauvaise foi.

Elle regarda la personne à qui elle avait offert un baiser gratuit de la part de la porte. Elle le reconnaissait ! C'était le playboy dont toutes les filles -ou presque- de sa classe étaient amoureuses. Le grand blond/roux/orangé bizarre aux cheveux longs et à l'étrange mèche qui passait sous son oeil droit pour ensuite aller se cacher quelque part derrière l'oreille... Dérangeant, vraiment, quand on faisait attention. Il se l'était scotchée ou quoi ? Les rares fois où Yû avait daigné maintenir son regard posé sur le beau gosse, elle avait eu envie de sortir ses ciseaux de sa trousse et d'aller lui couper cette foutue mèche. Bref, elle s'accroupit tout de même pour ramasser l'instrument par terre, qui semblait être un saxophone au vu de la forme de l'étui.

[Voilà o/ Bon, si tu veux que je change/ajoute/enlève quelque chose n'hésite pas à me le dire xD Ah et si t'as un titre à proposer... J'suis nulle moi]

Il fallait qu’il recommence. Une nouvelle fois, cette semaine. Pourquoi fallait-il qu’il s’en prenne à lui alors qu’il n’y était pour rien si les prof’ ne comprenaient rien ? Ren venait de raccrocher avec son paternel. Ce cher directeur avait pris soin de le prévenir que les notes de Ren chutaient, et que si cela continuait, ils ne pourraient le garder en classe S. Avec un orgueil aussi grand que le sien, passer avec les nouvelles années, recommencer du début, il ne pourrait pas le supporter. Puis, bien plus que cette situation, c’est le fait que son père l’appelle, qui le mettait le plus en rogne. Il devait composer une mélodie pour ce cours. Mais ce n’est pas quelque chose qui viens comme ca, tout le monde le sait.

Pour se calmer, car depuis sept heure, que l’appel fut terminé, Ren n’avait finis de fulminer contre celui qui avait participé à sa conception. S’il n’était pas fier de lui, qu’il le trouvait plus misérable qu’un incapable, il ferait mieux de ne pas le contacter aussi souvent qu’il le faisait. Si une fois tout les six mois pouvait se qualifier de «  si souvent ». Comment ca il ne fait que râler ? Absolument pas. Non. Enfin, si. Bien qu’il soit charmant, souriant, toujours de bonne humeur pour les petits minois qu’il croise chaque heures, il est avant tout un enfant d’une riche famille japonaise et de part cela, sa situation d’enfant unique est non enviable. Toutes les espérances sont tournées vers lui et quand, il voulait faire de la chanson, ce fut le drame…

Un véritable enfant, n’est-ce pas ? Et c’est dans cet état d’esprit qu’il pris la porte de sa chambre pour arpenter les couloir de ce pensionnat. Son éternel étui à l’épaule, ce musicien, appât à demoiselles, se dirige vers les salle insonorisées de l’établissement. Un endroit merveilleux pour les âmes tourmentées ou en quête de calme et… de silence, surtout. Le lieu parfait pour retrouver paix et sérénité. ( oui, il a l’air d’un vrai moine dit comme ça, mais que voulez vous, quand on voit son colocataire, on peut se demander qui déteins le plus sur l’autre). Fredonnant une musique fort connue, il passe donc le seuil de cette porte.

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Il n’est guère intéressant de passer des heures et des heures à décrire ce qu’il fait dans cette salle. Puis, cela serait un peu contraire à son comportement habituel. Nous nous retrouvons alors à la fin de ses diverses compositions, ses essaies, délires et activités, mélange de pause et d’intense concentration. Mais dans l’ensemble, son esprit est repus, et un fin sourire à alors pris place sur son visage. Un sourire que l’on pourrait qualifier de béat ? Simple ? Satisfait ? Que d’interprétation !

Mais un possibilité d’interprétation bien rapide car son sujet s’efface derrière une grimace de surprise et de douleur. Une porte vint effacer tout signe de tranquillité, de légèreté ! Voilà, le bon mot. Il était léger. Mais redescendit d’un étage quand une homme/femme ouvrit la porte pour le faire reculer. Allait-il sortir d’ici indemne ? Bonne question. Et il valait aussi pour l’étui de son saxophone. Qui chuta de 80 cm, au moins pour embrasser de sa lanière de cuir le sol luisant.

« Pfff ! Fais gaffe un peu ! » s’exclama le spécimen à sa vue.

«  Faire gaffe ? Ca serait un peu à toi m’semble non ? C’toi qui viens de réduire mon nez en groin ! Et mon Sax’, s’il s’est abimé … »

Oui, on sent l’agacement, l’énervement qui refit surface en lui. En soi, cette porte n’avait rien de dramatique mais à un moment, ou un autre ( pas l’autre e_e ) il faut bien se vider et alors que Ren n’en a guère l’occasion, hormis Masato, de se défouler sur une personne physique. Et encore moins ce qui ressemble de loin à une fille.

«  Et t’avais pas entendu qu’y avait du monde ? J’ai réservé la salle pour deux heures et m’en reste une alors passe ton chemin t’veux ? »

Mais sinon, enchanté.

La voix du jeune homme retentit dans ses oreilles. Oh, tiens, il n'avait plus l'air aussi gentil, tout à coup. Il était désagréable au possible, presque plus qu'elle. Etait-il, lui aussi, de mauvaise humeur ? Il se plaignait et disait qu'il avait réservé la salle pour deux heures. Ah bon ? Eh bien elle ne le savait pas, de toute façon comment aurait-elle pu ? Un sourire narquois se forma sur ses lèvres. Elle avait envie de s'amuser, maintenant, de le titiller, de l'énerver encore plus, de le faire gueuler pour pouvoir gueuler à son tour. Elle était d'humeur à être particulièrement chiante avec chaque personne se pointant devant elle. Toujours accroupie devant l'instrument, elle leva les yeux vers le playboy dont le nom lui était sorti de la tête. Elle le savait monosyllabique mais n'avait jamais daigné s'en souvenir donc bon...

- Si t'as compris le principe, les salles insonorisées c'est bien pour qu'on entende pas. J'ai pas fait gaffe, et j'savais pas qu't'avais réservé. Mais t'sais quoi j'suis pas d'humeur, faut que j'me décontracte et donc que j'joue dans un endroit calme, mais les aut' salles sont prises alors tu vas m'avoir sur le dos.

Et la réservation, que devenait-elle ? Yû n'en avait sincèrement rien à faire. C'était le dernier de ses soucis, elle s'en contrebalançait. Elle se releva, tendant l'étui à son propriétaire, une terrible envie de le lâcher pour qu'il heurte de nouveau le sol s'emparant de sa personne. Elle lui lança un regard noir ponctué d'un sourire plein de mauvaise foi, puis le lui mit brusquement dans les mains pour libérer les siennes.

- T'as de la chance. J'sais c'que sais que d'y tenir.

Faisant un geste agacé avec sa main, elle tourna les talons et alla s'asseoir sur l'une des chaises de la salle. Elle posa son étui sur ses genoux pour l'ouvrir et en sortir sa guitare, avant de laisser ledit étui à par terre. Croisant les jambes pour bien caler son instrument, elle se plaça correctement et l'accorda. Elle préféra faire confiance à son oreille musicale, en plus elle avait joué un peu le matin même alors sa guitare ne devait pas sonner trop faux non plus. Faisant nonchalamment les accords de base pour échauffer sa main, elle ignorait totalement l'autre lycéen. Cessant de gratter les cordes, elle poussa la guitare et se pencha pour chercher son médiator dans une des poches de son étui. Faisant tourner son poignet, elle finit tout de même par lever les yeux vers l'autre et lui adresser de nouveau la parole :

- A la limite, on voit lequel craque d'abord.

Ses lèvres s'étirant en un mince sourire sarcastique, elle fit tourner son médiator entre ses doigts puis se remit à jouer, plus fort, plus sérieusement. Elle avait entamé un morceau que sa soeur avait composé. M'enfin, composé... Il était juste commencé. La base était prête, c'était à Yû d'interpréter, après. Le morceau était vif, assez rapide, dans les consonances pop-rock. La blonde fredonna un air qu'elle voulait superposer à l'instrumentale mais dont elle n'avait pas encore les paroles. Fermant les yeux et prenant un air paisible, elle oublia presque la présence de celui qu'elle aimait considérer comme un parasite, à cet instant même.

[Pfff en plus d'être à la bourre j'fais un truc tout pourri, désolée ;; ]